Et si la clé pour former des leaders exceptionnels résidait dans le renouvellement de leur capacité à réfléchir ?
Dans le domaine du management et de la gouvernance, la formation des futurs leaders repose sur une multitude de référentiels pédagogiques. Les fondamentaux enseignés pèsent lourdement sur les pratiques de ceux qui exercent des responsabilités de direction au sein de toutes les organisations. En examinant leurs différentes facettes, nous pouvons constater que les modèles de pensée ne favorisent pas un renouvellement des savoir-faire dans ce domaine qui donne le sens d’un projet organisationnel. Il peut s’agir de la vie d’une entreprise, d’une association, d’une administration, ou même d’un service de l’une de ces structures. La performance de toute organisation repose sur l’adéquation de ceux qui s’engagent dans les décisions.
Dans le domaine du management, les enjeux de rentabilité, de gestion, de productivité et d’organisation sont présentés comme opposés à la prise en compte du facteur spécifiquement humain. Il est vrai que l’habitude a été façonnée avec des référentiels devenus classiques. Ils sont basés sur des instrumentations associées à des feuilles de calcul qui semblent combler l’appétit de rationalité. Ils fournissent des bases solides pour analyser la structure et le fonctionnement des organisations dont ils modélisent la représentation. Cependant, ces approches ont des limites. Elles manquent de flexibilité et ne sont pas performantes pour capturer la complexité des interactions humaines. Elles ont tendance à mettre des œillères mentales à ceux qui les intègrent en toute confiance, en vertu de l’autorité de la chose enseignée.
Pourtant d’autres référentiels apparaissent depuis plusieurs années. Ceux-là mettent l’accent sur la participation, l’esprit contributif et l’entente. Ils ont des outils issus des techniques de médiation professionnelle. Ils reconnaissent l’importance des relations interpersonnelles et de la motivation des employés dans la réussite organisationnelle. Ces approches encouragent les managers à faire confiance, à partager les réflexions qui conduisent aux décisions et, ainsi, à encourager l’innovation. Ce type d’approche équilibre les relations humaines et répondent aux attentes contemporaines pour former des leaders capables d’intervenir dans des environnements culturels changeants.
A l’ère où la communication est un point d’ancrage, la dimension spécifiquement humaine ne peut plus être négligée. Les référentiels qui mettent l’accent sur la confiance, la reconnaissance, les enjeux émotionnels, reconnaissent que ce sont les individus qui font une organisation. La gouvernance d’entreprise et la responsabilité sociale, par exemple, soulignent l’importance d’une culture organisationnelle inclusive, de relations interpersonnelles de qualité et de la satisfaction des parties prenantes. Ces référentiels encouragent les managers à développer la nature de leur engagement, à favoriser un environnement de travail agréable et à prendre en compte les impacts sociaux et éthiques de leurs décisions. Ainsi, pour former des leaders véritablement efficaces, il convient d’intégrer l’aspect émotionnel dans les programmes de formation en management et en gouvernance.
Les référentiels pédagogiques de management et de gouvernance offrent une variété d’approches pour former les leaders de demain. Cependant, pour être véritablement efficaces, ces référentiels doivent intégrer de manière équilibrée la rationalité, l’intuition et le sentiment. Les futurs leaders doivent être capables de combiner une analyse méthodique avec une créativité audacieuse, tout en étant sensibles aux besoins émotionnels de leurs équipes et des parties prenantes. En adoptant une approche globale qui intègre ces différentes dimensions, les programmes de formation peuvent mieux préparer les étudiants à relever les défis complexes du monde professionnel contemporain.